La vision du cheval

- Comment le cheval voit - incidences pratiques

- La vision nocturne

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La vision du cheval : incidences pratiques

Le cheval a une vision binoculaire devant sa tête et monoculaire sur les côtés. Il a deux yeux, placés sur les côtés de la tête. Cela a des incidences pratiques pour nous, il est important de le savoir. Si je me tiens à côté de lui, il ne me voit que d’un œil, donc pas en relief et pas tout à fait distinctement. Son œil lui permet de voir presque jusqu’à sa croupe et assez loin devant lui. En revanche, il a besoin de regarder avec ses deux yeux pour bien identifier ce qui se passe sur le côté.

Monter rênes longues en randonnée et laisser le cheval regarder

Cette vision a une grande importance en randonnée à cheval. C’est la raison pour laquelle on monte rênes longues, et surtout la raison pour laquelle on laisse le cheval regarder. S’il a aperçu un chien qui courait sur le côté, on va bien entendu lui laisser la liberté de regarder pour identifier que c’est un chien, que ce n’est pas grave. Cela va lui éviter d’être surpris par quelque chose qui bouge et qui n’est pas très net pour lui.

Les angles morts du cheval

Le cheval a deux angles morts. Il y en a un sous les naseaux et un juste derrière lui. Ce qui se trouve derrière sa croupe se trouve donc dans son angle mort. C’est pourquoi on dit toujours qu’il ne faut pas passer derrière la croupe d’un cheval. En réalité, il faut prévenir le cheval, vérifier qu’il nous a vu et entendu : parler, le toucher, lui permettre d’identifier que je suis un être humain.

Prévenir le cheval pour l’aborder par derrière

En liberté, si quelque chose surprend le cheval par derrière, son réflexe est de partir. Attaché, il n’a plus cette possibilité de s’écarter d’un éventuel danger, il n’aura donc pas d’autre alternative que de se défendre. C’est pourquoi on n’aborde jamais un cheval par derrière sans l’avoir prévenu. Il faut garder un contact avec lui. Si, au moment du pansage, je dois le contourner, je vais simplement mettre ma main sur la croupe et le prévenir tout en gardant un peu de distance, surtout l’été quand ils sont occupés à chasser les mouches : un coup de queue peut être douloureux, et en chassant une mouche, il pourrait donner un coup de pied. Tous les chevaux n’étant pas toujours bien éduqués ni habitués à ça, évitez de passer derrière un cheval que vous ne connaissez pas, et même avec un cheval que vous connaissez, prenez toujours des précautions.

Connaître la vision du cheval aide à adapter sa façon de monter à cheval pour nos balades et randonnées à proximité de Lyon, notamment de nuit.

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La vision du cheval : la vision nocturne

Le cheval est nyctalope : il voit la nuit. S’il distingue très bien les formes, en revanche, il l ne voit pas les couleurs. Sa vision a aussi besoin de plus de temps que celle de l’être humain pour s’adapter à l’obscurité ou à la lumière, ce qui explique qu’il marque généralement un temps d’arrêt en entrant ou en sortant d’un box ou d’un van.

Balade à cheval de nuit : éviter la frontale

En sortie de nuit, mieux vaut éviter d’utiliser les lampes frontales, car les allumer soudainement risque d’éblouir complètement les chevaux. Ils sont alors pris par surprise et ne voient plus rien. Toutefois, il est important de s’éclairer sur les portions de route, non pas pour voir, mais pour être visibles pour les automobilistes, qui ne s’attendent pas à voir un troupeau de chevaux sur la route.

Pendant une promenade à cheval nocturne, confiance absolue en l’animal !

L’intérêt des chevauchées de nuit pour le cavalier est que la privation d’un sens, la vue, décuple ses autres sens. Il y a l’ouïe, mais aussi les sensations : la locomotion du cheval, le ressenti du terrain… Le cavalier est alors bien plus à l’écoute de son cheval. Cela lui permet aussi d’apprendre à lui faire confiance, puisque le cheval voit très bien et s’oriente parfaitement à trois jours autour de chez lui. Le cavalier est obligé de lâcher prise et d’accompagner le mouvement en faisant complètement confiance à sa monture.

Il y a aussi un autre intérêt : en promenade, avoir l’expérience de ces chevauchées de nuit permet de ne pas s’inquiéter si la nuit tombe, car on sait que le cheval sait nous ramener. Bien sûr, en randonnée, sur des ouvertures d’itinéraire sur des chemins inconnus, il est très difficile de se repérer. Il faut donc avoir une frontale, et surtout un téléphone avec GPS qui peut nous dire si on se trouve sur le bon chemin !

La vision nocturne du cheval nous permet d’organiser des balades à cheval de nuit à partir de nos prés dans les Monts d’Or en faisant confiance à nos montures, en lâchant prise, et en restant à l’écoute de nos autres sens.